Tous les héros de la grande guerre de Troie, tous ceux du moins qui avaient fui la mort, réchappant du combat et de la mer,tous étaient rentrés chez eux.
Mais lui, le divin Ulysse, loin de son pays et de sa femme, il était prisonnier de la nymphe Calypso qui brulait d’en faire son époux.
Dans son royaume, en Ithaque, personne ne croyait plus au retour du héros: depuis vingt ans qu’il était parti sur son navire arqué pour la maudite Troie! Les jeunes seigneurs du pays s’étaient installés dans son palais. Ils passaient le temps a banqueter, a dévorer les biens d’Ulysse. Pire! Ces misérables assaillaient Pénélope, la suppliant de choisir l’un d’eux, de l’épouser, d’en faire le nouveau roi d’Ithaque.
Mais la reine refusait: elle espérait toujours que son Ulysse généreux reviendrait. Pour tromper les prétendants, elle inventa la ruse de la toile.
“Mes jeunes prétendants, leur dit-elle, je sais bien qu’Ulysse est mort! Mais laissez moi finir mon ouvrage. C’est un linceul pour le noble Laërte, le père d’Ulysse. Qu’elle honte pour moi s’il était porté nu en terre lorsque la mort l’aura fauché!”
Les prétendants cédèrent. La reine passait ses jours a tisser l’immense toile, mais la nuit, a la lumière des torches, elle venait la défaire. Hélas! Une servante trahit son secret. La reine n’allait bientôt ne plus pouvoir refuser les noces.
Cependant, son fils Télémaque avait grandi. Comme il voulait régner en maitre chez lui, il s’en prit violemment aux prétendants et leurs ordonna de quitter le palais. Mais que pouvait-il, seul contre eux, si nombreux?
Le jeune prince décida donc de partir vers d’autres cités a la recherche d’hommes qui sauraient quelque chose sur son père.
Ce fut l’époque ou les dieux décidèrent qu’Ulysse rentreraient dans sa demeure e Ithaque. Car tous le prenaient en pitié, sauf Poséidon, le maitre de la mer, qui ne lui pardonnait pas d’avoir aveuglé son fils, le Cyclope.